vendredi 5 octobre 2012

Johnxon


JSA BORDEAUX – BOURG EN BRESSE

Les Bordelais pensaient l’emporter tranquillement face au promu Charleville-Mézières avec 12 points d’avance à la fin du 1er quart-temps mais c’était sans compter sur une belle réaction d’orgueil des Ardennais pour s’imposer sur le fil (98-94).
Ce qu’on peut constater, c’est la faiblesse du banc bordelais qui n’a apporté que 7 points avec 9 d’évaluation. Seul Boris Mesnager a pu apporter sa pierre à l’édifice. Qui dit faiblesse du banc, dit peu de rotations ; en effet le coach Dupraz n’a pas laissé soufflé les cadres puisque le 5 majeur a joué en moyenne 34 minutes, à l’extérieur ce manque de rotation coûte surtout face à un promu qui avait envie de l’emporter devant son public. Pourtant les franchise-player ne manquent pas dans cette équipe : Nate Carter, le bondissant arrière ; Thomas Coleman et Gauthier Darrigand.
Pour les bourgiens, la 1ère journée fut une balade de santé face à des pâles boulonnais. D’ailleurs l’écart au tableau d’affichage et à l’évaluation est criante : +36 au tableau d’affiche et +88 à l’évaluation. Cet écart prouve la supériorité des hommes de Fred Sarre qui se placent clairement comme un candidat sérieux à l’accession en PRO A. Pour accomplir cette tâche, il s’est entouré de joueurs habitués aux joutes de la PRO A : David Monds (ex-Orléans), Philippe Braud (ex-Roanne), Stéphane Dumas (ex-Limoges, 12 ans en Liga ACB), Alexis Tanghe (ex-Roanne). En plus, ils ont recruté un potentiel MVP : L.D. Williams, joueur spectaculaire et très physique. On n’oublie pas également Moses Sonko, un des tout meilleurs joueurs de la division. Le collectif a l’air très huilé en atteste le ratio de passes décisives/tirs : 21 passes décisives pour 35 tirs réussis, ce qui représente plus de 60%.
De plus, Fred Sarre a pu faire tourner son effectif puisque 8 joueurs ont joué 20 minutes ou plus, par conséquent ils arrivent en terre bordelaise avec la fraîcheur que les bordelais n’auront peut-être pas. D’ailleurs le manque de profondeur de banc a été le gros défaut des bordelais l’an dernier.
Vous l’aurez compris, les bookmakers ne prennent pas au sérieux cette équipe bourgienne qui pourrait faire très mal cette saison.
Bourg En Bresse en sec à 4.15
Bourg En Bresse +9 à 1.80
 
PARIS LEVALLOIS – ORLEANS

La PRO A reprend enfin ses droits, l’intersaison des deux équipes fut mouvementé surtout celle de l’OLB 45 où certains cadres sont partis : Amara Sy (ASVEL), David Monds (Bourg), Georgi Joseph (ASVEL) et Yoann Sangaré (Roanne). Pour combler ces départs, Orléans a fait son marché en Belgique avec les arrivés de Jahamar Young (Charleroi), Dwayne Browles (Charleroi) et Caleb Green (Charleroi) ; mais aussi sur le marché francais : Antoine Eito (Le Mans), Fernando Raposo (Pau Orthez), Bambale Osby (Aix-Maurienne).
La mène orléanaise semble solide avec le duo Pellin-Eito, ce ne sont pas des scoreurs, ce sont plutôt des meneurs gestionnaires spécialistes de la défense. Leur point-fort résidera dans la raquette avec les recrues venant de la PRO B : Osby, Raposo (qui aura une seconde chance de montrer son niveau en PRO A après un passage raté à Pau) et Green habitué des joutes européennes avec le Spirou Charleroi.
Cependant, il existe une faiblesse sur les extérieurs notamment sur le poste d’arrière où Mael Lebrun est le seul vrai spécialiste du poste malgré la venue du joker Ryan Ayers pour remplacer Dwayne Browles. Les matchs amicaux ont été positifs malgré des points à perfectionner, notamment en défense qui est la marque de fabrique du coach Hervé.
Côté Paris Levallois, les départs auraient pu plonger le club dans une certaine incertitude, le duo magique Chatfield (19.5 pts de moyenne) et Hamilton (meilleure évaluation de PRO A) sont partis sous d’autres cieux européens. Les lieutenants Meacham, Masingue ne sont plus là également. Mais les recrues sont de très bonne facture : Antoine Diot (Le Mans), le revenant Albicy (Gravelines), Maleye N’Doye (Orléans), Labeyrie (HTV), John Cox (Le Havre) et Sean May (Montegranaro, Italie).
C’est un très bon recrutement effectué par le Paris Levallois, qui peut se targuer d’être une des rares équipes à s’être réellement renforcé. On retrouve une mène solide avec le duo Albicy/Diot qui s’entend à merveille d’après leurs dires, ils apporteront à la fois du scoring et de la dureté en défense qui manquait tant au PL l’an dernier. Malaye N’Doye apportera son éclot derrière l’arc (48% de réussite à 3 points la saison dernière), tout comme John Cox qui est le remplaçant supposé de Chatfield. Le secteur intérieur n’est pas en reste avec un duo d’ancien NBAers : Jawad Willams et Sean May, on ne les présente plus, Williams est un ailier-fort qui est capable de prendre le match à son compte grâce à une très adresse générale et très fort au rebond, tandis que Sean May apportera toute son expérience qu’il a acquis en Europe lorsqu’il évoluait au Cibona Zagreb et en Turquie, un pivot lourd, doté d’un excellent jeu dos au panier et d’un tir à mi-distance tout à fait respectable. Enfin Louis Labeyrie est tout jeune (21 ans) et possède toutes les capacités pour devenir un joueur dominant de la PRO A : grande envergure, intelligent et bon scoreur, par contre il va devoir s’étoffer physiquement afin d’être plus dur face aux gros pivots et aussi d’améliorer en défense.
En clair, le Paris Levallois semble armé pour terminer dans le Top 4, par conséquent avoir l’avantage du terrain pour les playoffs qui est si déterminant. Maintenant faut prier pour que le dos de Diot et les genoux de May tiennent le coup.
Tout le monde se souvient de cette remontée épique du Paris Levallois contre Orléans la saison dernière, Orléans maîtrisait le match en ayant 15 points d’avance mais le PL va tout donner dans les 5 dernières minutes du match dans une ambiance rarement vu à Coubertin.
Pour toutes ces raisons, je vois les Parisiens s’imposer devant leur public.
Paris Levallois -5 à 1.90
Les cotes ont bougées entre temps...